- bradeur
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bradeur, euse [ bradɶr, øz ] n.• 1957; de brader♦ Personne qui brade, se débarrasse à bas prix de qqch.♢ Fig. Personne qui brade le territoire national. On l'accusait d'être un bradeur d'Empire.
● bradeur, bradeuse nom Personne qui se débarrasse à bas prix de quelque chose. Personne qui sacrifie un bien, un territoire.⇒BRADEUR, EUSE, subst. et adj.A.— (Personne) qui brade (cf. brader A 1, 2).B.— Au fig. (spéc. dans le domaine pol.). (Personne) qui brade un territoire national. Les bradeurs de l'Empire (Lar. encyclop.) :• Dès qu'un citoyen a mérité qu'une certaine presse le traite de « bradeur » ou simplement de « salopard », il relève de cette justice qui se moque de la justice. Lemaigre-Dubreuil en a connu les rigueurs...MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 159.ÉTYMOL. ET HIST.I.— 1421 « rôtisseur » (Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens dans GDF.) — 1600 (Ibid.).II.— 1957 (BÉL.).I empr. au m. néerl. brader « propriétaire d'un restaurant économique », VERDAM (VALKH., p. 73; GESCH., p. 34; FEW t. 15, 1, p. 234), dér. de braden « rôtir » (brader). II dér. de brader étymol. 2; suff. -eur2; terme formé en fr.; au même sens en pic., rouchi, wallon, le dér. bradeux (CORBLET, HÉCART, VERM.).BBG. — Notules. Neuphilol. Mitt. 1939, t. 40, pp. 374-375.bradeur, euse [bʀadœʀ, øz] n.ÉTYM. D. i.; attesté 1957 au sens 2; « rôtisseur », 1421; de brader.❖1 Personne qui brade, se débarrasse à bas prix de quelque chose. || Des étalages de bradeurs. ⇒ Braderie (1.).2 Polit. Personne qui brade le territoire national. || On l'accuse d'être un bradeur d'Empire.1 Votre (il s'agit de P. Mendès-France) grande force en Algérie, c'est d'avoir raison comme vous aviez raison au Maroc, en Tunisie, en Afrique Noire, où le général de Gaulle a pu déjà accomplir (trop tard, hélas ! à Rabat et à Tunis) ce qui vous faisait traiter de bradeurs et de traîtres.F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 110.2 Le bradeur d'Empire ! Personne n'était moins disposé que lui à brader, personne n'eût été un plus dur négociateur, si on lui en avait laissé la charge.F. Giroud, Si je mens, p. 155 (1972).
Encyclopédie Universelle. 2012.
